Les casques de char à visière coupé, paralléle avec le Dodo....

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Les casques de l'artillerie spécial sont un des "dodos" de la collection du militaria les plus connus. Le dodo est une espèce d'oiseau endémique de l'ile Maurice disparu au 17éme siècle. Elle a été exterminée suite à la découverte de l'ile par les européens. Il en existe une planche de dessin de l'époque, une tête et une patte momifiées, ce qui à donné cours à bien des hypothèses à son sujet. Tous le monde le connait, personne n'en à jamais vu. Et les archéologues se battent pour en retrouver des os.

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Unique dessin de dodo dans le journal de bord du Gederland 1601-1603. Unique photo connue à ce jour d'un casque A.S. non datée, non située (page 586 du tome 2 de L.Mirouze et S.Dekerle édition Verlag militaria).


Ce qui fait un parallèle parfait avec notre sujet. Puisque ces casques sont eut aussi "éteint" et on en connaît qu'un document d'époque. Bien que le dodo soit mieux documenté, car le dessin est daté et situé. La photo date-elle de 1918 ou de 1919, rien ne permet de trancher. Le seul indice est une boite de M2, mais on les retrouve encore durant les années vingts ou elles cohabitent avec les ARS 17, donc nous voilà guère plus avancé. Et les M2 sont encore dans le stock de guerre en 1939, où on décide de les transformer en boite à vivre de réserve (bon appétit troufion!!).

La note donnant naissance à ce casque date du 15 avril 1918 et est issue du Colonel d'Estienne, qui préconise aussi d'enlever le cimier et de le remplacer par un simple bande de cuir collée (recommandation sacrément suivie....). La question est de savoir à quelle fréquence fut-elle appliquée..
Pour pouvoir réaliser une statistique fiable, il faut exclure les photo. non datée, pour ne prendre en compte que les photo. postérieure au 15 avril 1918. Donc en toute rigueur, il faudrait exclure notre unique preuve à charge. Mais on va la supposé postérieur au 15 avril...
Sur le dit document seulement deux charistes sur les 9 semblent avoir un casque de type A.S. Neuf étant le nombre d'hommes d'équipages, on en arrive à la conclusion qu'au sein d'un même char la note n'est pas suivie de manière systématique. Il est effet inutile pour les quatre mitrailleurs de couper leur visière, lors du tir, ils se trouvent en effet à au moins 50 cm de la parois du char... Idem pour les deux canonniers, localisés au niveau de la culasse du 75 mm. Reste le chef de char, le mécanicien (dans le sens de l'époque : le pilote) et chef de pièce de 75, c'est à dire les trois cadres, sur la photo, ce doit être les porteurs de capotes. Il portent des casques normaux..

Un exemple des tensions sur le sujet fut le débat sur la photo ci-dessus. Présentée comme preuve de l'existence de la bête.

Donc voici un document :

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et qu'il pouvait être interprété comme ci-dessous :

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Le doute ne fut plus permis après la mise en ligne de cette photo :

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"Pris Belloy juin 1918 - un char St- Chamond et son Commandant"

Cette exemple est édifiant pour montrer l'effet trompeur des prises de vue, et pour montrer les conséquences funestes sur le raisonnement.

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Donc voilà sur 10 "charistes" seulement un ou deux casque A.S....Il va donc falloir chercher d'autre photo pour arriver à un résultat cohérent.

A ce niveau, que devons nous en penser...
Les casques A.S. ont bien existé, pendant 6 ou 7 mois, leur utilisation n'a pas été systématique même au niveau d'un équipage d'un char.
Nous sommes toujours à la recherche d'un document bien datée...
Rien ne prouve que la majorité des casque AS ne fussent fabriqués après l'armistice, voir en 1919-1920 pour attendre les casque modèle 1919.

Alors que penser de tous les casque à visière coupé sur le marché et dans les collections : à 99,9 % des bidouilles... Et pour certaines bien plus vieilles que la plus part des membres du forums. Il y à même peut être des malin qui voulant faire des faux modèles 1919 ont crées des vrais casques A.S.....

[verdun19]

et là ??

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[Admin]

et là ??

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Oui, et j'aurai aimer pas avoir vu.....Tellement c'est laid.


mais c'est tellement risible Et je suis sur que le bandeau BH est d'époque...

[monfort1]

Bonjour

Je pense que nous avons affire à une sacrée escroquerie intellectuelle sur ces casques à visière coupée: le plus beau canard de la collection d'Adrian.

Nous avons écrit un dossier sur ce sujet pour bien expliquer cela aux collectionneurs. Mais les possesseurs s'arcboutent souvent sur le fait que le casque paraît "jus" (c'est quoi "jus"?) . Ils sont tellement beaux et mytho dans une collection !

Voici une intro sur ce sujet:


Les casques de l’Artillerie Spéciale, la grande imposture ?

Une annexe complète s’est avérée nécessaire pour présenter et argumenter sur ce que nous considérons être comme une des grandes impostures de la collection d’Adrian : le casque à visière coupée sans bourrelet. Nul doute que ce dossier surprendra ceux qui, souvent en toute bonne foi, en ont acquis, parfois très cher, préférant écouter leur vendeur que de rechercher un peu.

Nul doute aussi que d’autres s’arc-bouteront sur leurs certitudes sur le motif que « moi, monsieur, ça fait 30 ans que je collectionne, donc je ne peux pas m’être trompé ! ».

Le « flou artistique » sur l’existence de ce casque fait en effet la joie de certains vendeurs . Leur argument majeur et massue en termes d’euros est : « c’est le Père des Chars, le général Estienne lui-même qui avait, dès avril 1918, demandé la mis en place d'un casque Adrian modifié et adapté aux équipages de chars, donc sans visière ».

A cela nos margoulins ajoutent : « de plus, vous pensez qu’on peut combattre avec un casque Adrian dans un FT17 ! Allons, soyons sérieux, avec ou sans ordre, les gars découpaient eux-mêmes la visière ! ».

Ceci dit, si vous êtes encore hésitant pour acheter, voici le mythe du vrai rebelle qui apparaît : « et puis, ces types-là, ils étaient au front, au contact du danger, ils aimaient bien se singulariser et montrer que c’étaient des gars à part, comme les commandos de capitaine Conan! ».

Et ils terminent par le fameux : « ….et ce n’est pas parce qu’on n’a pas de photos d’époque que ça n’a pas existé ! ».

La suite (car je ne vais pas tout réécrire) sur:

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